mardi 23 juillet 2013

 


PRENDRE LA PAROLE AUX JAMS 2013                                           

 

Les Porte-Voix du Rétablissement




Sylvain d'Auteuil, Directeur général
Les Porte-Voix du Rétablissement
C.P. 65036, 11075, Boul. Henri-Bourassa
Québec (Québec) Canada
G1G 6R2
Téléphone : 514 249-8675
Courriel : lesporte-voix@hotmail.com

Pour la deuxième année, la Direction de la santé mentale du MSSS permettait, par son financement, la tenue d’une formation en participation citoyenne et représentation de la parole collective de ses pairs dans des tribunes publiques, ainsi que la mise en situation pratique d’un exercice de prise de parole dans un rôle de discutant lors d’ateliers aux Journées annuelles en santé mentale (JASM) du MSSS. Dans ce rôle, les porte-parole doivent donner une perspective à la fois personnelle et collective, de la parole collective de leurs pairs sur le sujet traité en atelier, faite de constats et de pistes de solutions suggérées, lors d’une courte allocution de 5 à 10 minutes.
La formation, dans sa 2e édition, a une nouvelle fois été donnée par Caroline Busque, ex directrice de l’APUR, et Sylvain d’Auteuil, directeur des Porte-voix du Rétablissement, au campus Notre-Dame-de-Foy près de Québec. Tenue lors d’un week-end en avril dernier, la formation des porte-parole est intensive et ambitieuse ! Elle ratisse assez large pour une formation de deux jours, allant de la représentation de la parole collective de ses pairs ou de conférences/témoignages dans des espaces grand public comme les colloques, l’univers médiatique et celle accomplie sur des comités.



Elle a réuni 6 participants, dont un membre de la Société Québécoise de la Schizophrénie (SQS) pour la représentation des familles – une première expérience qui s’est avérée très concluante. Cinq d’entre eux ont ensuite joué un rôle de porte-parole dans le cadre des JASM 2013 : Sarah St-George (Lanaudière, pair aidante), Chad Chouinard (Montréal, pair aidant et leader de Reprendre Pouvoir), Gabrielle Grondin (Québec, jeune de 18 ans), Julie Bordeleau (Montréal, pair aidante et agente de recherche), et Monique Choquette (Montréal, proche de la SQS).

Voici le témoignage de trois de ces participants…

 
Sarah St-George
« Je désire donner des conférences en utilisant mon savoir expérientiel pour donner de l’espoir à mes pairs, aux proches et aux divers intervenants du système de santé. La formation m’a permis de concrétiser mon parcours vers cet objectif en m’outillant, en me donnant à la fois une confiance en moi et une méthode de travail. L’expérience procurée par la formation et la participation aux JASM m’a permis un bel accomplissement personnel dans la réalisation de mon potentiel. C’était tout un défi personnel parce que, pour moi, de témoigner publiquement représente bien le message que je veux apporter aux autres : passer par-dessus ses peurs et ses

craintes pour avancer dans la vie. Sans la fin de semaine de formation je ne sais pas si j’aurais accepté ou même été capable de témoigner : le coaching était très compétent et, surtout, le coach principal, Sylvain, présent pour nous. Je sortais de ma zone confort, mais avec un filet de sécurité. Aux JASM, j’avais un stress mais un bon stress; une fois ma prise de parole faite, j’étais fière de moi et je sais que je serai capable à l’avenir de relever ce genre de défi. J’ai obtenu un feedback positif des responsables de l’atelier. Le sujet traité, les troubles concomitants, je le maîtrisais, ayant ce genre de bagage et je savais donc de quoi je parlais. Lorsque je me suis présentée aux responsables de l’atelier, j’ai été bien accueillie, on m’a donné le choix de parler avant ou après; j’ai donc ouvert l’atelier. Ça a été le meilleur choix car M. Proulx citait mes expériences pour donner des exemples concrets lors de sa prestation. J’étais fière et cela valorisait mon savoir expérientiel. »

Gabrielle Grondin
« Pour ce qui est de la formation, je pense que n’importe qui, même s’il n’est pas représentant de ses pairs, devrait en bénéficier. C’est un plus de savoir ces choses-là dans la vie. J’en ai appris beaucoup sur le domaine de la santé mentale même si j’étais déjà très sensibilisée au départ. Et il est Important de savoir comment pendre parole au nom de ses pairs et en son nom personnel, et de savoir comment s’exprimer. C’était le fun qu’on ne soit pas trop de participants car ça me permettait de ne pas me gêner à participer, de prendre parole, de faire des expériences et de poser des questions.

Les JASM, j’ai aimé ça. La première raison : c’est que la participation des personnes qui vivent un trouble mental ou encore celles qui les accompagnent, cela permet que ce soit d’autres gens que des professionnels qui s’expriment. Deuxièmement, cela permet que soient pris au sérieux mon opinion et mon rôle de représentante au nom de mes pairs. Après tout, c’est nous, les plus importants là-dedans. Tout cela a été enrichissant pour moi, mais on m’a donné le feedback que cela l’a été aussi pour ceux qui m’entendaient.

Le contact avec les présentateurs de l’atelier sur la transition jeunesse-adulte en milieu collégial a été bon. Ils se sont dits contents de ma participation, car j’amenais une autre vision et je venais appuyer leurs propos. Il n’y a pas beaucoup de représentants jeunesse dans le domaine de la santé mentale : ils m’ont communiqué que j’étais le parfait exemple pour eux pour rendre encore plus crédibles leurs points.

Au niveau de la table ronde, c’est l’expérience que j’ai encore le plus aimée. Parce qu’il y avait plus de monde, donc plus d’impact, et que j’avais plus d’espace relatif de m’exprimer – donc je sentais que j’y avais encore plus ma place. Et c’était un bon espace pour amener des solutions.
Le feedback que j’ai reçu des gens a augmenté ma confiance en moi. Je le referais n’importe quand. »


Chad Chouinard                                                                                                                                        

Chad Chouinard

« J’ai beaucoup apprécié la formation, très enrichissante pour développer ses habiletés de communicateur, que ce soit pour s’exprimer dans les médias ou dans d’autres espaces publics. C’est aussi une bonne façon de se préparer à représenter ses pairs, notamment sur des comités. C’est bien monté, et très pertinent pour se préparer au rôle de porte-parole.

Aux JASM, j’ai bien aimé l’expérience. Notamment le réseautage par la rencontre de personnes qui oeuvrent dans le domaine de la santé mentale. J’ai bien aimé faire un témoignage expérientiel où j’ai appris. C’est une bonne tribune pour la participation de nos pairs et de notre parole collective. »



Pour conclure, le témoignage d’Elisabeth Hamel, qui a accueilli la participation de Sarah St-George lors de l’atelier qu’elle donnait aux JASM 2013, résume bien la rétroaction générale des gens qui ont réagi à l’initiative de permettre cette prise en parole lors de certains ateliers.

« C'est avec beaucoup de reconnaissance que nous remercions Les Porte-voix du Rétablissement de la belle contribution de Sarah lors de notre atelier portant sur le Programme Mosaic. Cette première action participative fût un franc succès et elle nous a convaincus de l'importance de cette contribution dans le développement de nos programmes.

Encore une fois « Bravo Sarah! »

Que dire de plus…