mardi 27 août 2013

24 HEURES - Le mardi 27 août 2013

Bernard Saulnier

Un sourire sur le visage de la santé mentale

22/08/2013 17h39 
Le Montréalais Bernard Saulnier est l’un des cinq Visages de la maladie mentale de l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale.
Élise Jetté/24h
Avec tous les préjugés qui persistent en lien avec la maladie mentale, Bernard Saulnier souhaite se débarrasser des stigmates. Atteint de schizophrénie paranoïde, il est le seul Québécois à avoir été sélectionné pour la campagne des cinq Visages de la maladie mentale de l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM).
«Je ne voulais plus me lever de mon lit. Je ne voulais plus sortir de la maison. J'ai été 2 semaines sans manger. Ça s'est dégradé pendant longtemps. Par la suite la peur s'est emparée de moi et je ne savais pas quoi faire», confie Bernard Saulnier. Souffrant de maladie mentale depuis l'âge de 24 ans, M. Saulnier porte un message clair : il y a un moyen de vivre décemment, même avec une maladie mentale.
Le message de sensibilisation de l'ACMMSM sera soutenu par les cinq porte-parole jusqu'à la semaine de sensibilisation aux maladies mentales (SSMM) du 6 au 12 octobre.
Comme un Canadien sur cinq éprouvera un problème de santé mentale au cours de sa vie, la campagne de sensibilisation vise à sortir les gens de l'ignorance. «C'est la pire façon d'aborder les autres, déclare M. Saulnier. Il n'y a rien de pire que quelqu'un qui ne veut pas comprendre.» Amener les gens à mieux saisir, c'est ce que Bernard Saulnier fait chaque jour, soit par les textes publiés sur son blogue, les billets Humeur culturelles qu'il écrit pour le site de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal ou ses chroniques dans l'émission Folie douce à Radio Centre-Ville.
Accepter et demander de l'aide
Pour le porte-parole, la première étape est d'accepter l'inacceptable. «J'ai déjà rencontré des gens qui m'ont dit : j'aimerais mieux me faire couper une jambe plutôt que d'avoir une maladie mentale. Moi je ne suis pas de cette école-là. Je suis bien content d'avoir mes deux jambes et je préfère prendre toute l'aide qui est disponible pour développer mes habiletés. La force c'est de demander de l'aide, insiste-t-il. Quand tu en demandes, tu en reçois.»
M. Saulnier habite en appartement supervisé. «J'aimerais qu'il y en ait plus, renchérit-il. Les besoins sont là. C'est important d'avoir une personne qui va se rendre compte qu'on ne va pas bien lorsqu'on n'est plus en mesure de se voir aller.» Consulter un psychologue ou un psychiatre est un élément positif, assure-t-il. «Il y a beaucoup de gens qui ont des préjugés envers le fait de consulter ou envers la médication. Nos médicaments, ce n'est pas une drogue», lance-t-il.
Les Visages de la santé mentale se rendront à Ottawa pour parler aux élus et tenter de faire comprendre l'importance des ressources en santé mentale. Le 10 octobre, l'Institut en santé mentale de Montréal organise une «bibliothèque humaine» durant laquelle les gens parleront de leur maladie mentale tels des livres ouverts.
Pour consulter le blogue de Bernard Saulnier : www.legoulag.blogspot.ca
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À propos du MICSM

Colloque de l'AQRPLe Mouvement International Citoyenneté et Santé Mentale (MICSM) a été lancé le 6 décembre 2010,
lors de la cérémonie de clôture du premier forum citoyen international de psychiatrie citoyenne,
à Besançon en France.
 
Plus de 600 personnes ont participé à cet événement rassembleur et par la même occasion,
il fut annoncé que le 2e Forum Citoyen International aurait lieu au Québec.
Le forum a eu lieu dans la ville de Québec, en parallèle au 16e Colloque de l’Association Québécoise pour la Réadaptation Psychosociale intitulé: Rétablissement et pleine citoyenneté : du discours à l’action.

Tout de suite après la cérémonie de clôture du 16e Colloque / 2e Forum s'est déroulée la première assemblée générale de fondation du MICSM.


Pour pouvoir prendre part aux prochaines assemblée, il faut être membre en règle du MICSM, ce qui se fait en remplissant ce formulaire d’adhésion.


À propos du PIRAP

Le Programme International de Recherche Action Participative (PIRAP) sur le rétablissement civique est un organisme à but non lucratif,
dont le conseil d’administration est entièrement composé des personnes avec l’expérience vécue de la maladie mentale.

Le PIRAP a pour mission de promouvoir le savoir expérientiel des personnes vivant ou ayant vécu des problèmes de santé mentale et celui de leurs proches aidants en contexte scientifique et de recherche. Il s’agit également de faire de la recherche comme milieu de travail un endroit propice à soutenir le rétablissement de telles personnes en leur offrant l’occasion de fréquenter ce milieu en tant que patients partenaires de recherche
afin d’y développer diverses compétences et habiletés sociales et professionnelles.

L'adhésion pour le PIRAP est gratuite et pour le MICSM c'est 20$ (payable par chèque ou mandat-poste).Nous vous prions de prêter une attention plus spéciale à la première case ''Type d'adhésion'', car votre choix vous donne droit à différents privilèges.


PIRAP-IPPAR

Le Programme International de Recherche Action Participative


sur le rétablissement civique est un organisme à but non lucratif
  dont le conseil d’administration est entièrement composé de personnes
avec l’expérience vécue de la maladie mentale.



 Le PIRAP a pour mission de promouvoir le savoir expérientiel des personnes vivant ou ayant vécu des problèmes de santé mentale
et celui de leurs proches aidants en contexte scientifique et de recherche.



Il s’agit également de faire de la recherche comme milieu de travail un endroit propice à soutenir le rétablissement
de telles personnes en leur offrant l’occasion de fréquenter ce milieu en tant que patients partenaires de recherche
afin d’y développer diverses compétences et habiletés sociales et professionnelles.



Revenez nous voir car le site est en développement.

 

jeudi 15 août 2013

Actualités                                             
 


Pleine citoyenneté

L’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale nomme Bernard Saulnier porte-parole

06 août 2013


Écrivain, chroniqueur et blogueur sur la santé mentale, il est l’un des cinq représentants pour 2013 de la campagne Visages de la maladie mentale.
Chaque année, Visages de la maladie mentale nomme cinq Canadiens exceptionnels qui partagent courageusement un témoignage de leur expérience personnelle avec la maladie mentale. Cette campagne est l’occasion de relancer le débat sur la santé mentale afin de sensibiliser le public et démystifier la maladie mentale.
Visages de la maladie mentale est possible grâce à l'appui de Bell dans le cadre de son initiative sur la santé mentale Bell Cause pour la cause.
La campagneest constituée de plusieurs événements qui culmineront avec la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales du 6 au 12 octobre prochain. Celle-ci aura pour thème De la sensibilisation à l’action : aller de l’avant pour la santé mentale.

Bernard Saulnier

Il a commencé à être très malade dès l’âge de 24 ans. Il se sentait coupé du monde parce qu’il n’était plus capable de travailler. Il a décrit son chemin vers le rétablissement comme une série de petits pas, commençant par demander de l’aide. Les médecins ont alors diagnostiqué une schizophrénie paranoïde. Il continue à suivre un traitement et est encore en rétablissement.
Maintenant, quand Bernard parle de lui-même, le mot « citoyen » lui vient spontanément. Il est fier d’avoir parcouru ce chemin et explique en toute franchise qu’avant son diagnostic, il pensait que le mot « citoyen » ne s’appliquait pas à lui. Il est aujourd'hui un citoyen très actif :
En savoir plus sur les Visages de la maladie mentale ou la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales
Source : Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale et l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Jacques A. Bouchard
Agent d'information, communications numériques
Service des communications

vendredi 9 août 2013

Actualités

De quelle façon les utilisateurs de services perçoivent l’isolement et la contention?

06 août 2013

Menée par Caroline Larue, directrice du Centre d’études sur les mesures de contrôle en santé mentale, l’étude a consisté à décrire les points de vue de 50 individus ayant fait l’objet d’un isolement à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.
De nombreuses études ont rapporté que l’utilisation de l’isolement avec ou sans contention était perçue de manière négative par les personnes utilisatrices de services qui se sentent honteuses, impuissantes et humiliées, ce qui peut pour certains faire ressurgir des événements antérieurs traumatisants. Une augmentation des actes violents et du risque de blessures a été plusieurs fois rapportée aussi bien chez les utilisateurs que le personnel de santé.
Pour cette raison, en 2005, le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a décidé de mieux encadrer l’isolement et la contention en établissant des guides de bonne pratique afin de réduire les souffrances et éviter les abus.
Or aucune donnée au Québec n’existe concernant la façon dont les personnes utilisatrices de services perçoivent ces mesures, alors que des études provenant d’autres pays indiquent que les patients considèrent l’isolement et la contention comme un processus punitif.
L’étude de Caroline Larue a consisté à décrire les perceptions de 50 individus ayant fait l’objet d’un isolement, dont les trois quarts ont fait l’objet d’une mesure de contention à l’Institut. Pour cela, les patients devaient remplir un questionnaire comprenant 36 questions.

Résultats

Parmi les 250 personnes ayant fait l’objet d’une mesure d’isolement avec ou sans contention, entre mars 2010 et mars 2011:
  • 50 ont rempli le questionnaire dans un délai de 7 à 30 jours après l’épisode d’isolement
  • Les 3/4 ont fait l’objet à la fois d’une mesure d’isolement et de contention
  • 62% étaient des hommes
  • 66% souffraient de troubles psychotiques
Contrairement à ce qui était attendu, les utilisateurs de services ont une perception nuancée de l’isolement et de la contention. La majorité considère que c’était une mesure
  • Qui leur a permis de se contrôler (59%)
  • Effectuée dans un environnement sécuritaire (90%)
  • Confortable (64%)
Cependant, ils sont une grande majorité (88%) à déclarer qu’il n’y a pas de retour sur l’évènement par l’équipe soignante une fois la mesure d’isolement passée. Par conséquent, certains réintègrent l’unité de soins sans souvenir clair de ce qui s’est passé et sans avoir pu discuter des moyens d’empêcher ces mesures.
«Le manque d’évaluation faisant suite à l’isolement est donc le principal grief soulevé par les utilisateurs, étape pourtant essentielle afin qu’ils puissent se reconstruire.»
Caroline Larue
Cette étude a permis non seulement d’informer les professionnels de la perception qu’ont les personnes utilisatrices de services de l’isolement, de les sensibiliser, mais aussi de connaître les suggestions de ces personnes sur les façons de prévenir des situations de perte de contrôle, de réduire les sentiments d’abandon et d’améliorer le suivi clinique suite à l’isolement.
Consulter la publication en ligne

En apprendre davantage sur les chercheurs associés à l’étude :

Stéphane Bastianetto
Attaché à la direction et au transfert des connaissances
Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal