samedi 15 décembre 2012


                    DÉPENDANCE ET DÉPRESSION (NARCISSIQUE)                          

 
 En effet, c’est une double problématique qui s’installe de plus en plus dans notre société et je le constate quotidiennement, car je travaille comme intervenant psychosocial en toxicomanie et autres dépendances ainsi qu’en santé mentale. Par expérience, les problèmes de toxicomanie et de santé mentale découlent a priori d’une grave crise d’identité et d’une perte de sens face à la vie. On peut dire que notre époque est plongée dans un univers narcissique qui favorise un repli sur soi de dépressivité où l’unique relation à soi devient le symptôme psychologique et pathologique qui s’impose. C’est un manque de sens existentiel et de références morales bien établient qui désorganisent et apportent une confusion dans l’intériorité des individus en déroute. C’est le caractère égocentrique de notre société qui est malade et il favorise la perte d’un idéal autre que soi. C’est un vide intérieur qui est meublé par la dépendance sensorielle et matérielle éphémère de l’extérieur. En ce sens, c’est la fuite de la réalité qui s’installe et elle procure une satisfaction à court terme et de l’insatisfaction à long terme et ceci plonge l’individu dans la dépression. C’est le moi qui souffre d’un malaise narcissique. Bref, j’ai décidé de travailler cette thématique, car c’est une problématique qui me touche énormément et que je veux approfondir davantage.

 
Dans ce travail, il sera principalement question de démontrer que la post-modernité est en déroute et qu’elle a comme point névragique une certaine dépressivité généralisée. Sa quête de sens est à la dérive dans un non-sens où il existe un manque d’idéalisme et de transcendance favorisant un simple rapport à soi-même qui est le narcissisme. En fait, ceci mène la société post-moderne à sa perte et provoque certains malaises existentiels chez les individus qui la composent. En ce sens, certaines formes de dépendances favorisent les individus de la société à vivrent dans la dépression et les emprisonnent dans un univers de pulsion de mort qui les dépassent. L’élaboration de ce travail permettera de faire la lumière sur l’impasse existentielle de la post-modernité qui est la dépression (narcissique) En résumé, il sera question de faire le point sur l’indifférence et le désespoir d’un devenir meilleur dans le psychisme humain et dans notre société actuelle. Par contre, nous ferons une place toute particulère au positivisme d’un retour aux vraies valeurs où l’individu et la société pourront vivrent sainement dans un mieux-être et un mieux-vivre individuel et collectif. Alors, pouvons-nous prétendre qu’un jour le psychisme et la société tendront vers un certain équilibre dans un retour au sens des valeurs fondamentales et humanistes.

                                                                                                                                                                

 
Or, voici l’orientation de ce travail et regardons maintenant ses composantes. Dans un premier temps pour bien comprendre la problématique de le dépréssivité de notre société actuelle qui est le manque de sens face à la vie, il serait intéressant de nous attarder sur l’organisation du sens de la culture dans le psychisme et la société. Par la suite, nous serons plus en mesure de traiter la perte de sens dans la post-modernité qui mène à la dépression (narcissique) et aux dépendances (narcissiques) . Pour ce faire, nous allons voir qu`est-ce que le narcissisme et en quoi il contribu à l’affaiblissement du sens d’un idéal transcendant. En lien avec ceci, il sera important de définir le processus identificatoire et de mettre l’accent sur le manque d’idéal significatif et positif pour soi et les autres à notre époque. Par cette carence, on voit apparaître des comportements de dépendances qui découlent d’un manque de sens symptomatique. Effectivement, ce vide favorise l’augmentation de la dépression et provoque une certaine généralisation en ce sens. Ce malaise grandissant cloisonne les individus dans des dépendances qualifiées de narcissique. Par le fait même, le nouveau caractère de la dépression est défini par les spécialistes de narcissique. Pour sortir de cette impasse, il est nécessaire de retrouver un sens existentiel à la vie dans le but d’éviter la souffrance de la dépendance et de la dépression. Pour ce faire, il est primordial de sortir de cette immaturité narcissique. C’est dans l’ouverture à l’autre qui est l’ultime antidépresseur que l’individu et la société peuvent souhaiter. C’est à travers la recherche de l’équilibre que l’individuel et le collectif peuvent s’harmoniser. Cette nouvelle convalescence est possible dans l’espoir d’une transcendance post-moderne. Bref, il est maintenant temps de faire du sens en développant ce contenu pour comprendre davantage l’importance de faire sens à sa vie.

 

                       L’ORGANISATION DU SENS DE LA CULTURE DANS LE PSYCHISME ET LA SOCIÉTÉ

 
Dans un premier temps, le sens prend naissance à travers une histoire de signification dont la culture est le moteur de transmission. La culture s’imprime dans un rapport affectif et éducatif dès l’enfance. Ce bagage culturel est transmis par la famille et par la collectivité. En fait, c’est par l’entremise du langage et par son imaginaire que le sens prend forme soit de manière affective et symbolique. La culture se transmet par une identité subjective de mémoire inconsciente pour aller vers la conscience.

 

                                                                                                                                                                              

 
Dans un deuxième temps, les traces mnésiques sont véhiculées dans des récits identitaires par mémoire historique. Chaque culture à son récit spécifique. Le récit est composé par un ensemble de valeurs et d’une morale bien établient. En ce sens, la culture se lègue par fond de mémoire et elle va constituer une grande part de notre imaginaire individuel et collectif. De plus, elle structure le rapport où l’on projette le sens. C’est un ensemble de manière d’être organisé par une morale, des normes et une philosophie proposées à un sujet à faire et à ne pas faire. On peut dire que c’est une interprétation du monde de la vie à la mort ritualisée dans le but de discerner le bien du mal. Ce bagage psychique et culturel passe par un récit des origines. En fait, ces grands récits mythiques et historiques permettent le rapport de l’homme avec le cosmos par la création où il existe une vision linéaire d’un début et d’une fin. L’histoire des religions à permit l’élaboration des récits d’origines dont la destinée morale transcendante est l’ouverture à l’autre pour créer un monde meilleur. Elle confère l’apparition d’une création d’un Dieu originel qui propose une morale du bien dont l’espoir donne un sens à la vie.

 

                                     

 

                                         LA PERTE DE SENS D’UNE TRANSCENDANCE

 
À partir du 19e siècle, il y eu un effondrement des récits d’origines par un changement dans la pensée occidentale. La culture est devenue désacralisée soit laïque et scientifique et le spirituel est minimisé. C’est l’apparition du savoir scientifique rationnel où les valeurs matérielles prennent la place des valeurs morales et spirituelles.  On voit appaître une angoisse existentielle dans la modernité où l’individu vit une incertitude par manque de points de rèpères bien définis face à la vie. À la naissance, l’enfant est placé dans un bain culturel où il existe plusieurs représentations du sens. Les sociétés occidentales contemporaines connaissent un mélange des cultures et un mélange historique et ceci provoquent un choc des cultures. En fait, il existe une redéfinition des principes et des valeurs où une logique dominante scientifique s’impose. C’est la nouvelle morale du tout se vaut. Il n’y a aucune référence morale autre que l’occident et celle-ci devient de plus en plus permissive et favorise une certaine dépressivité grandissante.

 
Les philosophies athées et religieuses sont entremélées et le rationnel domine sur le spirituel. Un récit vidé de son histoire et d’un sens unificateur est transmit aux nouvelles générations et l’air ambiant de la post-modernité à passé par une profonde mutation des mentalités où ses origines sont laissées pour contre au détriment d’une limitation au présent.

 

 
Notre mémoire occidentale judéo-chrétienne vit un appauvrissement grandissant et sa destinée salvatrice pour un monde meilleur perd sa place pour une satisfaction individuelle dans l’immédiat. Sa vision du bien commun est remplacée par un bien-être personnel. Maintenant, il existe une rupture par rapport à la signification de la transcendance. C’est le présent du sujet qui devient un absolu et le sacrifice pour la génération future est révolu. Être comblé par la jouissance et le matériel est le principe ultime. Ce changement de mentalité est dû à l’affaiblissement des valeurs morales autoritaires collectives sans autre signification que le sens de l’individualisme. Le sujet devient sa propre fin par son unique existence subjective. En fait, il n’y a plus d’interdit et l’individu tombe dans le piège du narcissisme qui est d’être son propre idéal. Donc, le rapport à l’autre devient un objet de satisfaction et non de compassion. Cet égocentrisme favorise une insatisfaction à long terme, car l’autre devient une souffrance narcissique et non une délivrance mutuelle. Cette centration sur soi favorise la dépressivité. Le nacissisme donne sens à une souffrance égocentrique où les formes de dépendances viennent combler un vide existentiel qui est la dépression de type narcissique.

              

                                           

                                      LE NARCISSISME ET SON MANQUE DE SENS      

 

 
Selon Gilles Lipovetsky, chaque génération d’une société se caractérise par une personnalité mythique ou légendaire identitaire. L’ère post-moderne se miroite par Narcisse personnage mythique grec. Or, les Américains symbolisent la nouvelle culture occidentale par un étendard narcissique par excellence. En fait, c’est le nouveau profil de l’individualime contemporain qui se met en place. Pour ce faire, le narcissisme projette l’individu dans un rapport avec lui-même où son corps et son image deviennent le facteur principal de son lien avec autrui. L’autorité de la morale humaniste lègue sa place aux valeurs hédonistes et permissives. De nouvelles valeurs sociales et morales s’imposent et l’intérêt pour soi devient plus important que l’ouverture vers l’autre. Le caractère transcendant de l’univers et de l’être humain perd tout son sens et ses valeurs humanistes d’un intérêt à bâtir un monde meilleur pour les générations futures sont minimisées dans une indifférence troublante.  L’ici et maintenant est privilégié et cette indifférence déshumanise la nature de l’Homme et sa culture.

 

                  
Le principe de l’individualisme narcissique post-moderne perd ses valeurs fraternelles où la famille, la vie sociale et la politique n’ont plus de buts communs. C’est un individualisme pur et dur sans structures bien définies. Après, la révolution 60-70, la société a basculé dans une recherche de conquête de privatisation où la dimension collective délaisse sa vertu d’être solidaire pour une cause de politique sociale d’intérêt public. Le privé devient un intérêt purement personnel et il favorise des rapports de plus en plus impersonnels dans le public. Tout ceci est contradictoire avec les gains qui proviennent de l’idée de départ du courant révolutonnaire d’une époque solidaire. En ce sens, les préoccupations premières font l’objet d’un centre d’intétêt privé et personnel et les orientations sociales sont banalisées.

                                                                                                                                                                
Les buts visés se limitent à l’optique du confort matériel et dans une perspective de santé et d’épanouissement personnel. On peut dire que le mieux-vivre et le mieux-être individuel et collectif est délaissé et remplacé par l’être et son mieux-vivre. Le sens du présent est devenu un idéal où l’immédiat est un bien-être individuel. On note un certain abandon de donner un meilleur futur pour les générations qui suivent. Donc, la notion d’histoire est dévalorisée où le sentiment d’appartenance est minimisé dans son prolongement de soi pour l’autre. Le sens du sacré est profanisé et l’humain perd tous ses points de repères historiques, philosophiques et religieux. Bref, une nouvelle religiosité du moi prend naissance et s’installe dans une société qualifiée de narcissique.

 

     
Cette société n’a qu’objectif de vivre pour soi et la sensibilisation à l’environnement de l’humain est désinvestie totalement. Le leaderchip social et politique est dans une optique de pessimisme et d’indifférence. C’est un narcissisme où l’obsession de la santé physique et psychologique règne en maître absolu et provoque un déséquilibre psychique à plusieurs niveaux entre autre sur l’humeur des individus. Le futur est incertain et il existe une centration sur soi où la jeunesse doit être éternelle. Le manque d’altérité favorise une angoisse de la mort et une pulsion de mort où le culte du corps est plus fort que le culte de l’esprit. Le narcissisme collectif s’impose par le manque de balise et de morale stable. De plus, le pessimisme favorise un comportement obsessionnel du plaisir immédiat et éphémère en intensifiant une démoralisation et une dépressivité généralisées. Le sens du tragique des choses laisse place au désinvestissement des causes sociales. Les problématiques de l’environnement soit l’écologie, la pauvreté, la toxicomanie, la violence, le suicide et les autres baignent dans une indifférence inquiétante.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    
C’est l’ère d’une jouissance égoïste qui ferme la conscience et la mène à la décadence. Les émotions de compassion pour l’autre régressent à la simple émotion pour soi.
En fait, le moi prend toute la place. Les besoins personnels sont plus importants que les besoins   
sociaux. L’obsession matérielle favorise une relation d’objet dans tous ses rapports avec les    
autres. 

                                                                                                                                                               .    
Lipovetsky nous parle d’un nouveau rapport au corps qui détermine la nouvelle conception de la satisfaction et celui-ci instaure la nouvelle figure de son insatisfaction qui mène à d’autres formes de pathologies psychologiques qui sont des malaises narcissiques de dépendance et de dépression.

 

                                      

                                            L’IDENTITÉ DU MOI COMME IDÉAL

 
Au sein de la société post-moderne, il existe un désir absolu pour la connaissance et’accomplissement de soi. Tout l’aspect thérapeutique est survalorisé et ceci dénote un certain malaise de dépressivité où la recherche d’un salut psychologique favorise une fuite de cette réalité où l’obsession dans le domaine du développement psychique prend toute la place. Lipovetsky nous parle d’un comportement boulémique face à la consommation des traitements psychologiques, thérapeutiques et spirituels du nouvel Âge. En fait, ceci cache un énorme malaise existentiel qui est plongé dans une recherche de soi sans fin. C’est une époque du nombrilisme où l’amour de soi prédomine sur celui des autres et ceci apporte différentes carences affectives et de comportements de dépendances. On peut dire que c’est la nouvelle spiritualité de la vérité du moi, mais cela suppose une angoisse profonde alimenter par de l’apitoiement où le centre de l’univers c’est le soi. C’est le leurre de la libération du refoulement de l’être dont la subjectivité du rapport libidinal éveille le narcissisme dans sa limite au moi et livre l’individu dans un existentialisme où l’isolement brise le lien social. Ceci pousse l’individu à être antisocial et il développe d’autres types de relations où il existe un désinvestissement dans les relations interpersonnelles. En principe, c’est une socialisation du moi qui en effet désocialise et sacralise l’univers privé et profanise l’univers public et disperse les concensus et la volonté par une démotivation généralisée impliquant une illusion égalitaire où tout se vaut. De plus, il    

                                                                                                                                                              
devient interdit d’interdire et les informations dispersées de tout bord tout côté orientent le moi dans la confusion et obscurcit ses points de repères et ses normes trop permissives et permet un manque d’effort de concentration où le temporaire est à la mode. Cette disperssion plonge le climat éducatif dans une atmosphère trop permissive influencée par les médias où tout doit être correct et le rapport représentatif de respect entre le jeune et l’adulte est envahi par un caractère égalitaire où la notion de rôle respectif est brimée et perd de son autorité. En ce sens, ceci permet une déviance et une délinquance juvinile. C’est l’image thérapeutique d’être créatif et d’être par soi-même de la masse média où ses valeurs de développement personnel deviennent la nouvelle autorité permissive. C’est une certaine anarchie où les pulsions primaires et les impulsions de l’égo sont survalorisées et ceci entraîne l’univers public à devenir comme ce moi. La notion d’intimité a subi un énorme changement car les pulsions et les impulsions doivent être exprimées et non réprimées comme autrefois.

 
Cette révolution du dévoilement de soi non censuré entraîne une certaine dépendance envers l’autre, car sa valorisation se fait à partir des sentiments exprimés qui entraînent une introjection et une projection mutuelle à la fois différente qui augmentent les rapports interpersonnels dans un conflit égocentrique. Cette nouvelle relation des égos laisse place à une séduction qui personnalise la notion de performance et de compétition. On commet une grave erreur de maximiser sur la sensibilisation thérapeutique car le culte de l’intimité de vient intimiste et brouille la bonne intension du sens de l’affirmation personnelle. De plus, l’assimilation des modèles de comportements thérapeutiques met en valeur le gonflement de l’égo et permet d’entrer dans un conformisme inconscient et malsain dans les rapports de soi à l’autre. L’authenticité est la valeur par excellence dans le processus thérapeutique et son principe d’intégrité et de vérité peuvent faire du bien en apparence pour le moi, mais elles peuvent faire autant de mal pour soi et les autres.

 
En fait, celle-ci est supposée être à l’avantage du soi, mais le moteur d’expression qui est l’égo provoque un certain déséquilibre psychologique soit d’impulsivité et de contreverse et l’identité du moi valorise une authenticité non authentique et la reconnaissance de soi bloque la réciprocité. Bref, la société favorise le je et ce je doit être cet autre et le soi rivalise avec le soi de l’autre et le vrai moi cesse d’exister pour lui-même. L’authenticité privilégiée doit dominer par un désir d’être la seule vérité pour soi dont sa sensibilité première est de jouir de ses sens que pour son propre intérêt et ceci est un comportement de dépendant et à la limite de toxicomane, mais nous allons y revenir un peu plus loin. En fait, le corps devient une signification première pour son esprit et ce niveau de sens favorise une obsession pour ce corps qui est la voie du salut.

 

                                           L’IDENTIFICATION AU CORPS

 
Dans notre société, le corps devient un culte en soi et il est le véhicule identitaire qui mène l’individu au bien-être. En ce sens, la peur de vieillir devient l’obsession populaire et partagée car le narcissisme favorise une attention et une concentration particulière et excessive sur l’univers corporel où la jeunesse éternelle est dans l’imaginaire personnel et social. Ce centre d’intérêt vient occulter l’angoisse de la vie et de la mort et le fait de s’occuper de l`unique dimension corporelle favorise l’illusion de son caractère invulnérable et devient une fuite de son angoisse profonde qui est son incertitude dans sa réalité existentielle transcendante. La vulnérabilité du corps est prise en charge par une discipline de la perfection où l’hygiène, l’alimentation saine, l’activité physique et les soins esthétiques sont devenus des rituels de ce culte du corps. Le corps devient l’identité profonde car son apparence s’impose comme un nouveau mode d’expression, de séduction et de relation. Le fait de basculer complètement dans les valeurs associées au corps la dimension du paraître est vénérée au détriment de l’être. Le corps devient plus important que l’esprit et ceci provoque une certaine dépressivité, car il est jamais assez beau et parfait. Ceci pause le problème d’une insatisfaction constante et pousse l’individu au ressentiment envers lui-même et un comportement d’auto-destruction peu prendre naissance à travers une certaine dépendance malsaine de dévalorisation.

 
 L’importance du paraître développe un désir et un besoin d’être valorisé et d’être admirer pour sa beauté et son but est d’être acclamé comme une célébrité. Les médias valorisent cette illusion de la célébrité et nous proposent plusieurs modèles à caractères négatifs de vedettariat et les individus en développent une attirence et leur désir est de devenir à leur tour riche et célèbre. Cette quête de célébrité amène un mépris de soi, car ce leurre de perfection est une illusion en soi et mène à une insatisfaction dans ses besoins de rêver où l’on prend  ce rêve comme une réalité en ce sens. Ce besoin de reconnaissance nous mène à une ère de subjectivité égocentrique et d’auto-séduction. C’est un mode directif où les impératifs sociaux visent d’arriver à ses fins et de possèder un pouvoir  pour prendre la place dominante et d’en jouir au maximum. Pour ce faire, les rapports impersonnels doivent être personnalisés et la fausse image devient un rapport de force dans la conquête de son bonheur d’être reconnu comme un être épanoui qui prend toute la place au détriment des autres. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Plus il y a de liberté d’expression dans les rapports plus on favorise l’isolement du moi. La division de la compétition produit le manque de fraternité de l’ère port-moderne. Le partage renvoie de plus en plus à inclusion et à l’exclusion et contribue à la marginalisation. Trop de proximité par les confidences apporte un manque de respect de la vie privé de soi et des autres. Bref, la socialité exige une certaine distance pour garder quelques principes impersonnels dans le but de se protéger mutuellement. Le problème, c’est que tout doit être psychologisé et cette intimité brise les liens sociaux des rôles significatifs et spécifiques. Le narcissisme par son obsession de vérité psychologique et de valorisation personnelle pousse à créer des solitudes dans un tout commun et mène à la dépressivité. Pour conclure, c’est la compétition corporelle et psychologique qui mine les rapports sociaux et favorise une angoisse et un vide énorme qui est comblé par une compensassion de dépendances.

 

                                         LA NOUVELLE CULTURE DU NON-SENS

 
Être comme un caméléon du bien paraître est à la mode, mais ceci nous plonge dans un univers d’hypocrésie sans borne où la ruse et les combines sont faites à travers la séduction, l’égocentrisme et le repli sur soi. Ceci provoque une tolérance qui intensifie les conflits interpersonnels sans prendre sa part de responsabilité où la projection et le ressentiment fait rage et le blâme est toujours orienté vers l’autre. C’est la guerre de tous contre tous. Car l’admiration et l’envie font preuve d’exitation et de jouissance personnelle. La manipulation par séduction donne un avantage à la personne pour arriver à ses fins dans le but de prendre la place la plus convoitée. L’illusion d’être correct et sans faille donne l’impression d’être amical avec tout le  monde, mais sa subtilité cache son caractère compétitif et la concurrence est forte et elle aspire au mieux-être et au mieux-vivre individuel. La culture d’être «cool»  est un piège pour soi et les autres, car elle fait miroiter une image du moi qui dupe la vraie identité du sujet et qui favorise un reflet qui ne lui appartient pas vraiment. Bref, c’est une couverture qui donne à l’individu l’impression d’être reconnu et accepter dans toutes les circonstances avantageuses et problématiques. Être toujours correct est une attitude négative, car son implication superficielle devient un manque d’implication. C’est un manque de discernement et de réalisme, car tout devient correct et acceptable. Ceci devient un mécanisme de protection pour fuir l’anxiété et la culpabilité normale de la vie. C’est un nouveau rapport de force qui déprécie grandement les valeurs relationnelles et creuse un fossé et provoque une insatisfaction et une frustration entre les individus du même sexe et de sexe opposé, car ils se rivalisent au lieu de s’harmoniser.

 

                                         LA PERTE DE SENS RELATIONNEL

 
Les relations humaines personnelles et privées, amoureuses, amicales, sociales et au travail sont devenues des rapports de dominations. De plus, la libération de la femme introduit un nouveau rapport de force qui déstabilise la relation homme-femme et parent-enfant. Ceci évoque une nouvelle rivalité dans toutes les sphères de la société. La femme a comme désir d’être à l’égale de l’homme et en comblant son besoin de reconnaissance à ce niveau elle instaure une nouvelle compétition entre les sexes et le lien famille enfant devient instable dans l’identification des enfants aux parents. Les femmes ont des exigences bien précises soit dans leur rôle de position familliale, sociale et dans leur rôle de partenaire amoureux. Elles ont des attentes très élevées en ce qui concerne leur situation professionnelle et leurs exigences sexuelles. Leurs critères de sélection d’un partenaire amoureux et d’une famille sont faits sur mesure et doivent combler ce besoin égocentrique. Les hommes abondent dans le même sens, mais leurs exigences diffèrent et leurs critères sont moins psychologiques et davantage physiologiques. Cette divergeance donne l’impression que la femme devient menacante et d’être une rivale pour l’homme. Cette intimididation donne à l’homme une angoisse face à son rôle de mâle et il vit une certaine impuissance dans le fait de combler ses besoins affectifs, familiales et

                                                                                                                                                      
sexuels de sa partenaire dans un rapport psychologique d’épanouissement personnel et de couple. En ce sens, l’homme développe du ressentiement pour la femme et vice-versa. Donc, ils deviennent deux solitudes et leurs exigences mutuelles favorisent un désintérêt à la relation, car ils craingnent l’insatisfaction. Par le fait même, le narcissisme prend de l’ampleur car chacun à ses propres besoins affectifs, sexuels, psychologiques et spirituels. Ceci favorise le repli sur soi dans son bien-être libidinal et de sublimation où son image est le reflet de son identité objet-sujet nacissique où l’amour de soi prédomine en vérité absolue par un salut du moi qui cache un inconfort qui se transpose en d’autres formes de dépendances et de dépressivité.

 
L’individualisme narcissique est une conscience du corps où l’esprit se cache dans une inconscience volontaire pour fuir son angoisse existentielle de transcendance. Le corps thérapeutisé est devenu une fin en soi dont le but est de reconquérir son intériorité psychique et son extériorité esthétiquement parfaite et adorable. Nous sommes dans une culture de la personnalité hédoniste, superficiel et égocentrique. Ce qui est paradoxal, c’est que la société post-moderne se replie sur elle-même, mais rêve d’être affectivement proche d’autrui. C’est par cette constatation que l’on peut parler de dépression (narcissique) et ses dépendances pour combler ce vide existentiel. Alors comment faire tomber ce masque du divin où cette mascarade cache les pleures de l’humain ?

 

                             

                          LE MANQUE DE SENS ET D’IDÉAL COMME DÉPRESSIVITÉ

 
On peut maintenant constater que la société post-moderne est dépressive dû à sa limitation narcissique où il n’existe pas d’idéal autre que soi. En fait, nous sommes au prise avec une perte de sens culturel et un manque d’idéal très signficatif et problématique. Nos institutions ont beaucoup de difficulté à promouvoir un idéal, car les valeurs morales ne sont pas bien définies et représentatives pour tous et chacuns. Quand tout se vaut et tout est relatif et subjectif plus rien n’a d’intérêt, sinon sa propre personne et son bien-être et son confort. Dans notre société le deuil d’une certaine transcendance est permanent et particulièrement en deuil du sens de l‘idéal et ceci est une angoisse profonde qui provoque une augmentation de la dépressivité de plus en plus généralisée.
1 ¨ L’augmentation considérable des maladies dépressives et l’utilisation massive d’anxiolitiques suffisent à justifier le diagnostic de la dépression chez des personnes qui, ne sachant pas comment mettre en œuvre leur existence, se retournent contre elles mêmes.¨

 
En ce sens, les problèmes de dépendances et de dépression sont le résultat d’un vide intérieur et ce vide est souvent comblé par des comportements d’auto-destruction comme la toxicomanie, la dépendance affective et sexuelle, les troubles alimentaires et autres déviances qui favorisent une indifférence face à la vie et un isolement du social. 2¨ Mais à considérer que l’ennui d’un monde dans lequel il n’a pas grand-chose à réaliser, on risque d’oublier que, en cette fin de siècle, les affections de la subjectivité de l’homme  individualiste se dévelppent dans un contexte social où les grandes institutions ont beaucoup de difficulté à promouvoir un idéal à partir duquel il soit possible de se projeter favorablement dans l’avenir.¨  Un climat mortifère est présent et les perspectives d’avenir sont floues et la société vit dans l’illusion d’une morale établie et le rythme effrèné de la performence social est alimenté par un idéal des valeurs purement matérialistes et individuelles et ceci favorise un essouflement et une crise d’identité existentielle de l’intériorité qui est en dépression. Cet effondrement provoque un épuisement et nombreux sont ceux qui se plaignent de démotivation, de perte d’énergie et de moral à plat. Leur idéal du superficiel est en baisse et ils n’arrivent pas à se trouver un idéal ou un but positif pour eux et les autres qui donnent sens à leur vie et qui leurs donnent le sentiment d’être utile. C’est l’apparition d’une difficulté d’être dans l’exigence sociale de la performence qui permet une satisfaction et une fuite dans la consommation où illusion du confont et du bien-être passe par le matériel. Donc, cette crise de l’intériorité provient d’une baisse de l’importance d’un idéal spirituel au détriment du matériel. Bref, le repli sur soi dans l’avoir favorise une carence de l’être et de son sens face à la vie. Voici le point névralgique d’une dépression (narcissique).
                                     
                                                1-2 Anatrella Tony, « Non à la société dépressive » p. 9
En principe, le déprimé s’est pris comme ultime idéal et sa peine découle de sa difficulté à se détacher de ce moi idéal qui n’est qu’une illusion et sa réalité devient de plus en plus pénible et invivable. Il a perdu ses points de repères de sa vie et il voit venir la mort sans avoir accomplit quelque chose de noble et d’utile pour le sort de son humanité. En fait, sans un idéal de transcendance et de compassion pour son prochain, il est difficile de garder un sens à sa vie qui se prolonge dans le temps. L’immédiateté de la jouissance matérielle et sensorielle ne permet pas une satisfaction à long terme et ceci favorise la dépendance à un retour contituel à la sensation de départ d’un bien-être que procure la consommation matérielle et autres, car les valeurs spirituelles  ne sont pas prisent en considération et provoquent un manque et un vide. En ce sens, c’est un comportement de dépendant qui se rapproche énormément du toxicomane dans sa recherche d’un plaisir immédiat et éphémère de consommation d’objet ou de sujet. Il a besoin de réactualiser ce comportement jusqu’à la dépendance, car il comble un mal de vivre qui est un vide existentiel et surtout affectif (d’amour envers lui-même et les autres).
 ¨ Toute clinique de la dépendance est susceptible de se développer alors comme une défense contre la dépendance affective percue comme une menace pour l’identité du sujet et une aliénation à ses objets d’attachement. C’est une clinique où le sujet essaie de substituer à ses liens affectifs relationnels, vécus comme d’autant plus menacants qu’ils sont plus nécessaires, des liens de maîtrise et d’emprise. Il s’agit d’introduire entre le sujet et ses possibles attachements des objets substitutifs qu’il pense maîtriser, la nourriture dans la boulimie, drogues, etc.¨

 

 
Alors, le dépendant vient au prise avec un problème de surconsommation. Cette consommation meuble un vide dans une fuite de sa réalité qui n’a pas autre idéal de sa contition humaine et il est carencé affectivement. Donc, la dépendance revêt plusieurs formes de surconsommation soit l’alcool, drogues, les relations affectives, de nourriture, des produits de biens et de servises et autres comportements dépendants et nous y reviendrons un peu plus loins.

 

1- « Dépendance et conduites de consommation » p. 50

                                                                                                                                                                            

                                                                                                                                                               

 
Aujourd’hui, il n’y a plus de limite au problème de dépendance, car notre univers matériel nous en offre toute une panoplie. Toute cette dépendance légale et illégale favorise une dépressivité généralisée où elle place l’individu en position de repli sur lui-même dans un narcissisme de consommation et ce sont pour la plupart des dépendances individualisées et nocives pour l’équilibre psychique et physique. Bref, notre société devient de plus en plus dépressive et elle favorise un comportement de dépendance soit par un manque d’idéal de valeurs morales et spirituelles.

 
La crainte du jugement de valeurs sur ses actes provient surtout d’une culpabilité psychique qui ne trouve plus les moyens de se travailler. Elle est donc refoulée dans une complicité sociale qui inhibe le sens de l’idéal et neutralise le goût pour la quête de la vérité dont on voit le symptôme dans la perte de crédibilité qui affecte « des » politiques et une certaine presse , alors qu’ils sont cencés représenter des aspiration à l’idéal. Trop souvent ils ont, eux aussi , tendance à se prendre pour cet idéal et à se métamorphoser en prédicateurs de la morale, dévalosisant par leur transgression la société et encourageant d’autres à agir selon leur « modèle ». C’est dans cette perte de confiance que naît et s’accélère la dépression…¨ 14

 
Ce malaise atteint le psychisme, mais aussi le social, le culturel, le spirituel et dans tous les domaines d’une formation humaine où l’acte éducatif est négligé et favorise la formation de personnes davantage fragilisées. L’ambiance de dépendance et de dépression  permet un climat de défaillance soit un malaise, une faiblesse et un manque. Bref, cette problématique individielle et sociale pousse les individus à un ralentissement vital et mine la société dans une dépressivité où le doute s’installe et place les personnes qui la composent dans une recherche d’identité qui se traduit par une crise de l’intériorité.

 

 

 

 

1- Anatrella Tony, « Non à la société dépressive » p. 14

                                                                                                                                                          

 

                 DÉPENDANCE ( NACISSIQUE ) COMME CRISE DE L’INTÉRIORITÉ

 
La force de la personnalité (le moi ) passe à travers un dialogue intérieur qui favorise une relation avec soi permettant de s’appuyer sur la richesse de ses valeurs humaines dont la spiritualité est le moteur d’inspiration et d’aspiration du dépassement de soi. La nécessité de ce réfférer à ses références familliales, culturelles, religieuses et sociales permettent un équilibre dans l’être des individus. Par contre, le rejet de ces idéaux dans notre société narcissique déstabilise la fonction psychique de l’idéal du moi social d’altérité et d’altriusme au nom de l’épanouissement personnel basé sur un repli sur son ultime bien-être.

 
Alors, cette centration favorise une insatisfaction, car ce désir d’épanouissement de soi  dépend du niveau de matérialité du confort dans un ressourcement corporel et psychologique où son propre intérêt devient le salut de son moi nacissique. Cette simple préoccupation égocentrique permet une certaine démesure et place l’individu dans une dépendance en ce sens. Bref, une dépendance aux choses extérieures à soi dénote une instabilité intérieure.

 
Le caractère de cette dépendance est à l’image du toxicomane où celui-ci s’organise à vivre de son désir immédiat de combler de l’extérieur son manque de ressources internes stables et se met en quête de relations de dépendances de toutes sortes pour mettre fin à son combat intérieur psychologique dans une recherche thérapeutique extérieure à lui. On peut dire que le dépendant est dans un rapport de consommation externe. C’est un manque qui favorise la consommation de l’extérieur matériel, car le sujet est en carence d’une subjectivité qui le sécurise et donne un sens à sa vie dans sa réalisation humaine.

 
Les dépendances sont des modalités de fuite à l’intérieur de soi, car cet intérieur n’a aucune validité d’extériorisation permettant à actualiser sa propre identité. C’est un manque de confiance et d’estime de soi qui dénote une certaine peur d’être ce qui se trouve de l’intérieur, car cet intérieur est vide de sens et il est meublé par l’extérieur des objets de satisfaction éphémère.

 

                                                                                                                                                               
Avec le temps, il y a davantage d’insatisfaction qui s’intalle, car ce qui vient de l’extérieur n’a aucune valeurs permanentes. Donc, voilâ pourquoi la dépression apparaît, car le lien de son confort personnel donne accès à un emprisonnement où l’individualisme donne la mort à la relation à l’autre et le ton au désinvestissement au besoin du partage mutuel et plonge l’individu dans un isolement narcissique. Voilà pourquoi nous pouvons parler de dépression de type narcissique.                                                                            

 

           DÉPRESSION (NARCISSIQUE)  COMME CRISE DE L’INTÉRIORITÉ

 
La dépression met l’individu dans la confusion par rapport à lui-même. L’interprétation de son univers existentiel est en dichotomie, car la perception de son corps et de son psychisme sont en position d’incompatibilité et de schisme. Ceci entretient un désir de mourir à la souffrance que cause cet écart existentiel de la matérialité et de la spiritualité. C’est une fatigue extrême d’être en combat avec la vie qui provient de l’insatisfaction dans la simple recherche de perfection de son image (le paraître) au détriment de sa propre identité (l’être) où il se traduit un mépris de soi d’avoir maximisé dans l’avoir qui n’est qu’une illusion et un échec d’avoir seulement eu comme intérêt de réussir dans la vie et non dans sa vie.

    
En fait, la conscience de cette séparation du corps et de l’esprit est la cause d’un désordre existentiel où cette vision creuse un fosset entre ces deux instences d’interprétation où la  constitution d’un tout n’a pas de sens bien défini. Le fait de s’occuper de son paraître et de minimiser son être dans son entité apparaît comme un déséquilibre psychique où la dimension de l’être prend un retard considérable par rapport à son développement identitaire.
Avec le temps, il s’introduit un débalancement dans l’être entre son intérieur et son extérieur. L’être vit une incompatibilité de caractère avec le paraître dans son sens véritable et il connaît se qu’il projette comme image, mais il ne connaît pas sa propre valeur et il est dépendant de la valeur dominante de la matérialité qui provient de l’influence de la perception de l’extérieur. Sa dimension spirituelle crie famine et elle se consumme d’elle-même et se meurt par manque intériorité véritable et profitable pour répondre à son besoin d’altérité et de transcendance. 1 ¨ C’est donc bien au nom d’un idéal que le sujet incline à sortir de la réalité insatisfaisante pour rejoindre un autre univers… illusoire. La cassure survient lorsque l’individu ne parvient plus à investir de facon gratifiante les réalités, dès ce moment son Moi lutte contre les pulsions de vie et se met au servise de la destruction, au service de la pulsion de mort, celle qui délie. La fonction essentielle de l’appareil psychique consiste à lier les pulsions entre elles en se gardant d’être prisonnier du surmoi et d’être soumis à l’idéal du Moi dans le sens qu’il est aussi l’héritier de la toute-puissance infantile (il se transforme en instance de projets et d’idéaux). L’épreuve de la réalité ne peut être assumée dans l’appareil psychique au moment de cette cassure et rend chancelant le travail du Moi qui s’en remet à l’instance du surmoi. Celui-ci, dans son extrême sévérité, encourage la destruction des objets d’amour (à commencer par soi).¨

En ce sens, la dépression se caractérise par un manque d’amour envers la vie et surtout envers soi-même. Nous pouvons dire qu’elle est le résultat d’une désillusion du sens de l’idéal dans la vie de la personne dépressive. Le goût de vivre ne fait plus partie de la réalité du déprimé, car il a perdu l’intérêt pour toutes choses et il a perdu totalement la maîtrise de sa vie. En plus, il veut en finir avec la vie et il a des idées noires en ce sens. Par contre. Il ne veut pas nécessairement mourir de corps, mais il veut surtout mourir dans l’esprit de sa souffrance existentielle. L’instance matérielle ne lui apporte plus de satisfaction et il est conscient qu’il a un grand manque de valeurs spirituelles de satisfaction. Souvent le déprimé a réussi dans la vie, mais il n’a pas vraiment réussi sa vie soit sa vraie valeur d’être humain d’avoir contribuer à son prochain. On parle de dépression (narcissique), car le déprimé a maximisé tous ses efforts sur l’accomplissement de son égo et celui-ci est malade par son orgueil d’être son propre idéal. La dépression s’installe quand cet idéal ne convient plus à la personne et cette prise de conscience apporte une angoisse existentielle qui est de savoir qu’elle est

1- Anatrella Tony, « Non à la société dépressive » p. 265

                                                                                                                                                           
son unique centre d’intérêt. C’est un manque de compassion pour les autres qui favorise en partie la dépression (narcissique), car s’apitoyer sur son sort est une forme d’égocentrisme où la perte de son bien-être dépend souvant de son insatisfaction vis-à-vis sa matérialité qui cache une perte de sens face à la vie. La dépression est bien un manque d’idéal autre que soi et de nos jours cette dépressivité augmente de plus en plus et la dépendance à la matérialité en est le point névralgique de ce mal de vivre. Alors, il est essentiel de sortir de cette impasse existentielle narcissique.

 

                               SORTIR DE L’IMMATURITÉ NARCISSIQUE 

 
La société post-moderne vit une régression existentielle où son caratère identitaire passe à travers un  individualisme nacissique qui favorise une immaturité de n’avoir pas d’autre idéal que le moi individuel. Le moi social est laissé pour compte pour une philosophie d’intérêt personnel et privé et cette centration ne permet pas aux individus de se dépasser par l’entremise d’un but commun de transcendance et d’ouverture vers l’autre et de bâtir une société qui partage le désir d’améliorer son environnement commun dans toutes ses composantes qui favorisent un principe d’altruisme, de partage, de préservation et de continuité. Cette immaturité permet à l’environnement de se détériorer peu à peu et elle dénote un manque de respect envers soi et envers les autres et l’indifférence, l’ignorance et l’insoucience est la source d’un pessimisme menant à une dépressivité généralisée de non-retour. Les individus qui composent notre société actuelle ne sont pas concients qu’il est urgent de changer les mentalités pour améliorer notre environnement, car ils sont davantage préoccupés à leur propre confort et ils négligent le bien-être de leur écosysthème. Pour ce faire, il faut changer nos priorités et d’arrêter de penser et de voir uniquement à notre bien-être matériel. Il est important de s’unir dans le même sens et de prendre soin de son prochain et de son environnement et d’être moins matérialiste en laissant place aux valeurs humanistes comme priorité. Bref, devenir indépendant et de mettre fin à la dépendance matérielle et

                                                                                                                                                          

sensorielle en mettant un peu de spiritualité dans sa vie pour se donner un sens et un équilibre de transcendance dans un idéal qui est le mieux-être et le mieux-vivre individuel et collectif. Cet idéal autre que soi devient un partage où l’amour de soi et des autres permetteront de sortir de la dépression et de cette crise de l’intériorité pour aller vers la réalisation mutuelle.

 

                               RETROUVER LE SENS DE L’AUTRE

 
Être replié sur soi en nébligeant la relation à l’autre favorise la dépendance pour combler le vide de la dépression. Il existe plusieurs traitements pour sortir de cette dépression soit la médication et les thérapies, mais la prise de médication aide à court terme et peu causer une  dépendance, mais la thérapie est davantage efficace si on se donne la peine de la mettre en action. Bien sûr, on peut devenir dépendant des moyens thérapeutiques si on développe une obsession dans son l’epanouissemnt personnel. En fait, c’est le comportement obsessionnel qui mène à la dépendance et à la dépression.

De nos jours, les spécialistes de la santé ont tendance à prescrire énormément d’antidépresseurs et peu de thérapie pour traiter la dépression et ceci permet un rétablissement très superficiel. Il est important d’être bien entourer pour permettre la guérion et c’est ce rapport aux autres qui est absent, car les individus vivent dans une solitude grandissante et ce mal de vivre n’est pas bien vu aux yeux de notre société de performence et la dépression est jugée comme une faiblesse. L’ouverture vers l’autre est l’antidépresseur le plus efficace, car il est une source d’amour qui permet de sortir de la dépression qui est un manque d’amour envers soi et les autres. Il n’y a pas de meilleur traitement que l’amour pour guérir ce mal de vivre et la thérapie de groupe place l’individu dans un rapport de guérison mutuelle qui est le partage.

 

                     L’ESPOIR DE LA TRANSCENDANCE PAR LE PARTAGE

 
L’ouverture d’esprit permet un processus de changement significatif pour mettre en place un sens à sa vie à travers un intérêt pour soi et pour les autres. C’est par un échange d’amour et d’idées positives que le partage d’un but commun est réalisable et c’est surtout par la compassion que peut-être possible une harmonie entre l’individuel et le collectif. Il est primordial de mettre de côté son égo et de mettre un peu l’humilité dans sa vie dans le but d’être conscient que nous avons besoin des uns et des autres pour vivre dans un environnement sain et de le préserver pour les générations futures.

 
Pour conclure, il est possible de dire non à la dépendance et à la dépression et de garder espoir d’un éventuel retour à la transcendance dans notre société post-moderne. Pour ce faire, il faut mettre fin à sa dimension narcissique où le plaisir et la jouissance individuelle dans l’immédiat est l’idéal du moi. L’amour de soi et des autres est la seule option au bonheur et sa réalisation passe par la joie de vivre avec soi et son prochain et de partager ses valeurs spirituelles humanistes et de les mettrent en actions pour un devenir meilleur. Bref, il est important de se défaire de l’illusion du bonheur dans la matérialité et de revenir à la réalité des valeurs morales de stabilité existentielle de l’humilité et l’altérité.                                 

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