samedi 15 décembre 2012


                                             Sexualité et problématique de santé mentale

 

Les théories psychosociales ont servi surtout à étudier la sexualité et la dépression a travers Freud et sa fixation libidinale souvent remise en question. La schizophrénie et les troubles bipolaires affectifs n’ont pas retenu beaucoup l’attention. Donc, on peut constater un manque important dans l’étude du développement psychosexuel qui appartient à ce champ d’expertise surtout sur les notions d’identité, de rôle, d’orientation, et de préférence sexuelle. En ce sens, la sexualité en santé mentale est en manque de vécu et de connu qui favorise un malaise floue en psychiatrie en termes de pathologie. Par chance qu’il y a un retour à l’étude de la sexologie sur la problématique de la santé mentale. La psychiatrie aurait avantage à considérer la dimension sexuelle et son approche comme le fait l’intervention en toxicomanie. À travers mon vécu du Trouble Bipolaire, il sera question de constater cette lacune au niveau du traitement, mais qui semble avoir une ouverture dans l’approche biopsychosociale.

                                                                                                                                                    
Les théories cognitives postulent que la dépression est une réponse émotionnelle à des convictions négatives de la vie. On acquiert parfois très tôt dans l’enfance des façons de penser qui nous rendent exagérément pessimistes et ça peut conduire à une dépression. Les théories comportementales voient la dépression comme une conséquence d’un manque de renforcement positif. C’est un manque d’habilité causé par le fait d’être moins exposé à des situations agréables. Les théories interpersonnelles considèrent que l’environnement joue un rôle prépondérant dans l’apparition de la dépression et surtout suite à des événements négatifs comme les séparations. Les théories psychanalytiques sont beaucoup remises en question concernant la manie et la dépression, car la part de responsabilité personnelle ne peut-être la seule cause possible.

 
Actuellement, le succès du traitement médicamenteux rend l’origine biologique du TB incontournable. Par contre, les facteurs psychosociaux vont également jouer un grand rôle dans l’apparition et l’évolution du trouble bipolaire. D’autres modèles suggèrent que des stresseurs environnementaux peuvent provoquer des changements durables dans la biologie des personnes qui provoqueraient l’apparition des épisodes dans le TB. D’autres modèles parle que les rythmes sociaux comme se lever, manger, se coucher rencontrer des gens et avoir une vie sexuelle sont des routines quotidiennes qui régularisent les rythmes biologiques. Donc, si les routines de base sont perturbés dans le trouble bipolaire les épisodes s’aggravent et une vulnérabilité s’installe et le traitement et le rétablissement est plus long et les rechutes sont plus fréquentes. Avec l’approche biopsychosociale, il existe une meilleur collaboration entre les professionnels qui travail en santé mentale et ça permet d’utiliser un plan de soin plus efficace pour les patients dans son ensemble.

 

C’est l’union qui fait la force et qui amène une meilleure ouverture d’esprit. Par contre, il y a d’autres ponts à bâtir et la sexologie doit avoir plus de place en psychiatrie, car je crois que la sexualité humaine dans sa globalité est le cœur du modèle biopsychosocial en santé mentale, en sexualité et en toxicomanie pour traiter leurs problèmes de dépendances réciproques.

 

                                               PARTIE 2 : CONNU ET VÉCU

 

             

                                                               Humeurs troubles 

 

  Ayant fait le tour des multiples possibilités dans le diagnostiques du trouble bipolaire, il est temps de voir comment cette problématique se vit dans la psyché humaine. Pour ce faire, mon expérience personnelle va contribuer à faire du sens avec la théorie. C’est à partir de maintenant que le savoir va devenir d’avantage subjectif, car chaque trouble de l’humeur se ressemble et unique à la fois. Les êtres humains ont beaucoup de choses en commun, mais ils sont distinct. C’est le même principe pour les personnes qui sont atteint du TB, car nous sommes des personnes avant d’être une maladie.

Les problèmes psychologiques de dépendance affective, sexuelle et de toxicomanie sont transmis par génération. C’est une angoisse existentielle et spirituelle basée sur une quête toxique sans fin pour l’attrait d’un soulagement extérieur à soi. Une quête maladive du SAINT-GRAAL pour combler un vide affectif et identitaire que cause le TB.  Les habilités sociales dans le TB se manifestent par l’entremise d’une personnalité narcissique et toxicomaniaque de type obsessive et compulsive à deux vitesses.

 

             C’est le tout ou le rien des humeurs instables de la dépression et de la manie qui détermine le rapport avec la réalité et illusion. Dans ce problème de santé, il y a un mécanisme de transfert qui prédomine et qui favorise davantage un refuge dans l’illusion et d’une existence par procuration par manque de sublimation. En fait, c’est un mal de vivre qui a une soif de stabilisation et qui s’exprime par une difficulté à composer avec la réalité. C’est un mécanisme de transfert, de dépendance et un blocage bio psychosexuel. Il est important de comprendre le caractère commun du trouble bipolaire qui est sa toxicité de dépendance au niveau biopsychosocial. En fait, il existe une comorbidité multifactorielle entre maladies mentales et dépendances. Par contre, la plus présente est la toxicomanie et la dépendance affective et sexuelle. Dans un premier temps, le débalancement chimique et électrique du TB favorise à la base un manque de toxines essentielles qui est une carence en neurotransmetteurs qui affecte directement la dimension sexuelle dans sa globalité ou la libido de l’enfance se réactualise constamment à l’âge adulte comme moyen anxiolytique souvent perturbateur au bon fonctionnment du quotidien de la personne atteinte. 

 

   Bref, le TB est à la base d’un problème de développement biopsychosexuel. Le psychiatre Scott Peck parle de carte périmée de l’enfance : « Cette manie de s’accrocher à une vue dépassée de la réalité est à la base de la plupart des maladies mentales. C’est un ensemble de perceptions, une approche du monde et un comportement développés pendant l’enfance, qui sont tout à fait appropriés à l’environnement de l’enfance ( et même nécessaires à la survie, mais qui sont transférés dans l’âge adulte alors qu’ils ne sont plus utilisable. Les transferts se manifestent toujours de manière envahissante et destructrice, mais aussi très subtilement. Pourtant, les exemples les plus parlants sont assez peu subtiles ». 

Scott, Peck ( 1988 ) Le chemin le moins fréquenté, France : Éditeur Laffont, p. 48-49                                                                                                                                                                                                  

                                                                                                                                                   

Le trouble bipolaire affectif et de dépendances trouble l’humeur de façon inconsciente, mais la conscience est altéré par une dépendance toxique bien réelle. L’importance d’une bonne médication n’est pas à discuter, mais elle devient en soi une forme de dépendance qui à des effets secondaires sur le bon fonctionnement de la libido qui est notre énergie de base de notre santé physique et mentale. Sans médication on se retrouve avec le même problème,  car par une automédication de dépendances aux drogues et au sexe mène à la détérioration de l’état de santé dans son ensemble. Comme le dit si bien le psychiatre Richard Cloutier spécialisé en santé mentale et toxicomanie de l’hôpital (L.H), s’il existe un cocktail explosif d’interdépendance où de comorbidité au TB et (toxicomanie et autres dépendances). Un cercle vicieux de déstabilisation de l’humeur s’installe et qui est difficilement traitable à moins de faire le grand ménage du plein temps et d’être prêt à prendre les bons moyens de rétablissement. Ce qui veut dire d’être bien médicamenté et d’entreprendre un cheminement thérapeutique biopsychosocial pour arriver à un certain équilibre de fonctionnement possible. Pour ce faire, il faut mettre fin à l’intoxication de l’existence chaotique de souffrance et d’autodestruction qui est présent dans le TB et de dépendances. Par expérience, j’ai vécu l‘instabilité dans mes humeurs tout au long de ma vie et mon problème de dépendance est devenu mon mécanisme de défense et de survie. Tout ce qui m’a procuré un soulagement, un bien-être, un euphorie, une jouissance ou du plaisir dans mon existence sont devenus une toxicomanie. Soulager mon mal de vivre à toujours été ma préoccupation première et une motivation salvatrice pour trouver ma personnalité et ma place dans la vie. Tous mes rêves, mes ambitions et  mes passions ont été vécu de façon obsessionnelle où passive et mon conduit à la maladie,  la dépression, la manie, la dépendance, au délire, à la psychose et bien sûr à plusieurs hospitalisations.

 

   Pour m’identifier un peu plus au TB, il est important de comprendre qu’il y a des degrés dans cette maladie allant de légers à sévères. Pour ma part, je suis atteint du trouble bipolaire affectif  le plus sévère. Pour mieux comprendre, ma problématique l’ancienne appellation  Psychose-maniaco-dépressive  (PMD) donne un sens personnalité qui va servir à mieux comprendre mon traitement  et mon rétablissement  dans son ensemble et mes démarches de croissance personnelle qui se rapporte à mon profil. Car le traitement est unique à chacun dans le TB. Pour moi, arrêter de consommer de l’alcool et de la drogue à été la première étape. Par la suite, j’ai cessé l’abus de médications prescrites pour avoir vraiment les bons éléments chimiques pour stabiliser mes humeurs. Le plus difficile est de s’attaquer au problème de fond qui est un désordre narcissique qui existe depuis l’enfance et qui a une double personnalité qui mène à des comportements toxicomaniaques qui

 

                                                                                                                                                   

subtilement se traduit en transfert de dépendance ( drogues et sexe via affectivité et sexualité,  spiritualités, religion, études, travail, sports, nourritures et autres) comme drogues de substituts qui sont toujours un obstacle au rétablissement. Pour commencer, il faut connaître sa problématique et être à l’écoute des signaux qui mène à la rechute et bien sûr apprendre à respecter ses limités en ce sens. C’est maintenant le temps d’explique ce désordre psychique qui est la pollution  majeure de corps et d’esprit du TB qui est cette carte périmée en question de l’enfant blessé qui nous empêche d’être un adulte responsable et autonome. Cette prise en change thérapeutique est l’histoire d’une vie.      

                 

 

                             Le caractère narcissique et toxicomaniaque du TB

                                 (Un trouble de développement psychosexuel)

  

    Dans le trouble bipolaire affectif ou (PMD), il existe une double personnalité narcissique qui est à la base des symptômes dépressifs et maniaques au niveau biopsychosocial. Pour la dépression, c’est un narcissisme d’hypervigilance. Il y a une hypersensibilisation aux réactions des autres qui se dessine. En fait, le jugement des autres réel ou imaginaire devient un envahissement total dans les pensées qui pousse au sentiment de culpabilité et d’infériorité. La peur est l’émotion qui prédomine et l’anxiété est généralisée et phobique. C’est la personnalité inhibé, gêné et effacé qui est omniprésente et elle dirige l’attention sur les autres plutôt que la garder pour elle. Ses comportements visent a évité d’être le centre de l’attention. Pour ce faire, l’écoute attentive des autres pour détecter du mépris ou la critique sur soi devient une angoisse souffrante qui mène à la honte toxique. En phase maniaque, c’est tout à fait le contraire, car cette autre personnalité narcissique permet d’accéder à la tout puissance et le jugement des autres ne l’affecte aucunement à cause de son sentiment de supériorité qui prend toute la place. Il existe aucune conscience des réactions de l’autre et l’arrogance et l’impulsivité le nourrit et un sentiment de bien-être d’euphorie prédomine. La manie provoque une centration sur soi et elle motive le besoin d’être le centre de l’attention. La personne maniaque devient verbomotrice et elle est indifférente à l’écoute des autres. Il y a une absence de sensibilité aux réactions des autres et l’invulnérabilté entre en scène et plonge la personne dans les idées de grandeurs. Le philosophe Nietzsche nous l’a bien expliqué, la personne se sent surhumaine et devient le berger, mais la personne qui se sent inhumaine devient le moutons C’est une perception dans l’univers de l’enfance, car la vision de l’enfant est dichotomique et c’est le meilleur ou le pire.

 

                                                                                                                                                         

   Donc, il est évident que ce déséquilibre du TB est relié directement à un retard de maturité dans le développement psychosexuel dans la petite enfance et dans l’enfance, la puberté, l’adolescence, la maturité biologique et le début de l’âge adulte. En ce sens, la personne bipolaire passe graduellement à travers un chemin chaotique où son humeur, son mal de vivre, ses souvenirs douloureux, sa fuite du réel et de l’illusion et devient une maladie qui déséquilibre sa sensibilité, son affectivité, son émotivité, sa sexualité. Le côté toxicomaniaque rempli la personne bipolaire de honte toxique, de culpabilité et de sentiment infériorité, d’égo malade de supériorité, d’idées suicidaires et d’esclavage à l’amour des autres, aux drogues, à la sexualité et aux autres dépendances. Cette toxicité est nuisible pour la sexualité humaine dans sa globalité et dans l’ensemble des ses dimensions comme la biologie, l’affectif, la psychologie, le socioculturel, la spiritualité et le cognitif. Le trouble bipolaire affectif est un ensemble de carences biopsychosociales qui affect le rythme normal de croissance personnelle et sociale dans les perceptions de la vie en générale et favorise un développement précoce d’un trouble de dépendances, car son caractère toxicomaniaque inné et acquis le pousse à s’adapté à la vie et à marcher avec des béquilles qui donne un effet de confiance superficielle, éphémère et qui mène toujours à l’autodestruction. En résumé, pour apprendre à composer avec le TB, il faut réapprendre à marché et à se construire une identité distincte de confiance et de retrouver son rôle sa vie personnelle, affective, sexuelle, relationnelle, professionnelle, sociales et spirituelle. C’est par la voie du milieu qu’on doit canaliser son énergie libidinale pour garder en soi la pulsion de vie et de laisser de côte la pulsion de mort  pour la fin de notre vie.

 

    Avec le temps, j’ai compris qu’il faut nécessairement une thérapie sexuelle pour donner une meilleure orientation de rétablissement dans le TB et sa dépendance au sexe. Par expérience, j’ai pris conscience que la masturbation est une dépendance de choix pour atténuer mon anxiété. C’est son effet dépresseur qui me soulage et dans mon cas si je m’en intoxique, je peux sombrer dans la dépression. C’est une émotion qui me déstabilise et que je transfert en obsession. Ce qui me fait vivre une culpabilité qui m’empêche d’être bien dans mon esprit et mon corps et sa se traduit par une blessure spirituelle, car ma dépendance ne vient pas de la conception et de mes valeurs que j’ai d’une sexualité saine. C’est m’a tendance narcissique et toxicomaniaque et c’est ma dépendances aux drogues et  a l’abus de médication qui ont favorisé cette pratique sexuelle immature et dénaturé. Je suis conscient que de consulté me ferais un plus grands bien. Prendre soin de l’éros en soi et un acte d’amour envers son moi authentique et permet une bonne intimité à soi et avec les autres. L’ennemie numéro1 de l’humanité pour la santé mentale est l’isolement à soi et aux autres.

Bref, favoriser l’approche biopsychosocial en psychiatrie au niveau du système de la santé et surtout dans le système de l’éducation au Québec. En fait, je crois que c’est un malaise dans notre société qui est intoxiqué par l’hyper sexualisation de la jeune génération et qui favorise un transfert chez l’adulte qui refuse de vieillir. Notre société de surconsommation  entretien un narcissisme malsain  et de comportement toxicomane. Pour les personnes bipolaires il est vital d’entreprendre un rétablissement qui nourrit son être, car le paraître est toujours voisin. Trouver son identité est d’avoir sa propre vérité et une sexualité stable et bien assumé.

 

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